11 nov. 2015

Départ pour une petite virée sur la côte de l'Uruguay !

        Après ma démission mi-juin 2015 d'Arsat, j'ai préparé en une dizaine de jours un déménagement international express, qui a en fait consisté en un set de quatre valises (32kg chacune tout de même) + un sac à dos & ma gratte en bagages de cabine que j'ai moi-même emmenés en France pour de très attendues retrouvailles avec famille & amis que je n'avais pas vus depuis trois ans ! Un séjour mémorable de deux intenses petites semaines partagées entre Paris, Bordeaux, et Toulouse, à festoyer et échanger des nouvelles, ainsi qu'à faire connaissance avec les quelques marmots apparus pendant mon absence. Je n'ai malheureusement pas réussi à voir tout le monde dans ce court laps de temps, mais je me rattraperai au retour avec une grande tournée européenne ! Encore un grand merci à toute la troupe, c'était si bon de vous revoir, et votre accueil m'a fait chaud au coeur ! :)
Puis après un détour d'une semaine à Montréal pour rendre visite à une amie vivant sur place et découvrir la zone, je suis rentré mi-juillet à Buenos Aires pour y vendre tous les biens qu'il me restait - un moment vraiment libérateur je dois dire, "Ce que tu possèdes finit par te posséder !" comme dirait Mr Durden - et préparer mon départ.
Le préavis de sortie de l'appartement étant fixé au lundi 31 août, ce furent donc six semaines intensives à gérer en parallèle la préparation de la moto et des bagages, la vente des meubles et affaires, les soirées d'au-revoir aux locaux, et la restitution de l'appartement.




        Je ne m'en suis finalement pas si mal sorti avec la moto correctement préparée et l'appart' rendu dans les temps et dans un état correct. La sélection de bagages par contre, comme je l'ai découvert au moment de décoller, demandait encore un peu de travail... 
Une fois rendues les clefs de l'appart', j'ai su dès les premiers mètres avec la moto, dans le demi-tour serré et la montée de sortie du garage, que j'allais devoir rester une journée de plus dans la zone pour une deuxième session d'écrémage plus sérieuse qu'un demi-sac de fringues ! Direction l'atelier des amis Carlos & Lucas, qui m'ont une fois de plus sauvé la mise en m'hébergeant à l'étage de leur garage, sur les bords du rio Luján. J'y ai passé la fin de journée et la soirée à sélectionner ce qui me paraissait le plus superflu et à re-travailler la distribution des bagages restants, cherchant à faire descendre le poids et donc le centre de gravité... 
Ce qui a giclé, en vrac : une petite dizaine de bouquins (eh oui !), les 3/4 des produits de maintenance (liquide de refroidissement / liquide de freins / eau déminéralisée pour la batterie & seringue pour la remplir / huile de fourche / spray de chaîne liquide pour asperger les pneus en cas de neige / filtre à huile & filtre à air récupérés à Córdoba), le kit de plongée (masque / ordi de plongée / carnet / calculette nitro) que j'espérais pouvoir utiliser 2-3 fois pendant le voyage, quelques produits en double (spray anti-moustiques & crème solaire), 2 sangles élastiques, 1 chargeur de piles, les 2 étuis des filets d'acier PacSafe pour les sacs étanches, les sangles de transport des 2 sacs étanches, et une sacoche PC. A vue de nez, près d'une dizaine de kilos de gagnés !

        Et après une bonne nuit de repos dans le canapé de bureau de l'étage, je suis réveillé vers 7h du mat' par des bruits de vent fort et comme un clapotis au RdC : "la sudestada is in the house" ! Effectivement, ce vent venait du sud-est et commençait à faire déborder le rio au point d'atteindre déjà la moitié de l'atelier - fortement exposé car juste au bord du rio - au moment où je suis descendu contrôler son avancée... J'ai décalé la moto vers la sortie du garage et monté les bagages dans l'escalier, mais l'eau avait déjà atteint la rue et il était trop tard pour réellement sortir sans patauger dans quelques dizaines de centimètres de flotte !




        Il m'a fallu attendre quelques heures avant que le niveau ne baisse suffisamment et que je puisse charger la moto pour un run d'essai et de validation de la nouvelle sélection de bagages. Ce test se révélant heureusement concluant, j'ai pu effectuer mes dernières obligations préalables au départ (restitution du boitier WiFi au FAI local & dépôt de quelques liasses de billets en trop sur mon compte) et manger un morceau avant de prendre la route. La TV du resto diffusait des alertes météo et autres annonces d'inondations dans toute la région, mais il était hors de question de repousser davantage le départ ! 
Après l'au-revoir à Carlos & Lucas (j'allais retrouver Carlos le 18 septembre à Córdoba) et à quelques uns de ses amis présents, j'ai enfin largué les amarres vers midi, direction Gualeguaychú à la frontière entre l'Argentine et l'Uruguay. Un petit trajet de 200kms pour commencer en douceur, mais c'est finalement en moyenne assez proche de la distance que je couvrirai ensuite par jour de roulage. 





        Comme vous l'imaginez, malgré la manoeuvrabilité fortement réduite de la moto et la prudence de mise pour ne pas se mettre au tas dès le début du voyage, les premières dizaines de kilomètres se sont faites avec une put*** de banane sous le casque ! :)
Sortant de Tigre en direction de Zárate, mon trajet a commencé par celui que j'empruntais depuis un an pour me rendre au bureau (avant ça je vivais un poil plus bas), et c'est avec un plaisir certain que je l'ai parcouru une dernière fois avec la moto version road-trip, passant devant la station sol de Benavídez avant de continuer pour une fois vers le nord par le "ramal Escobar" de la ruta 9 - alias "Panamericana", cette même route qui me fera sortir d'Argentine et passer en Bolivie à travers La Quiaca & Villazón.
Je n'ai pas eu de soucis avec les inondations ni même de pluie sur le trajet, mais un fort vent latéral et une sensation thermique de 3˚C m'ont tenu compagnie jusqu'à l'arrivée en fin d'après-midi sur Gualeguaychú. Pas si étonnant pour un départ en fin d'hiver... Seul un léger mal de dos est venu minorer mon plaisir sur ce trajet, dû aux multiples manipulations de lourds bagages ces derniers jours.

        Je n'avais pas encore le réflexe d'utiliser le GPS en arrivant dans une nouvelle ville et n'avais fait aucune réservation de logement, pour le plaisir de la jouer "jazz", mais après quelques zig-zags au hasard j'ai rapidement trouvé le centre-ville et un hôtel avec parking, de bonne qualité je dois dire, bien qu'à un tarif assez élevé (500 AR$) qui m'a par la suite poussé à regarder la veille sur internet les diverses options disponibles.
Cette entrée de parking a d'ailleurs été l'endroit de la première gaufre du voyage (et jusqu'ici la dernière, tout du moins avec moi sur la moto) : ayant pilé devant l'hôtel après avoir vu cette entrée, j'ai laissé la moto garée quelques mètres plus loin le temps de vérifier disponibilité & tarif. En voulant ensuite faire demi-tour pour entrer la moto, je me suis laissé surprendre par le poids à basse vitesse et n'ai pu retenir sa chute lorsqu'elle a commencé à m'échapper... Je suis pour ma part resté debout et la moto n'a subi aucun dégât grâce aux protections installées, mais il m'a fallu l'aide du réceptionniste et de deux passants compatissants pour la relever !
Je me suis remis de cette première journée en goûtant un "boga" à la parrilla (au barbec' - très bon) dans un resto de la "costanera" (bord de rio) à défaut du fameux "surubí" que j'espérais enfin découvrir mais se révéla non-disponible ce jour, et découvrais avec une certaine émotion en ouvrant mon K2R les mots laissés 9 ans plus tôt par les marmaillons... Les premières notes posées sur ses pages blanches préparaient l'ouverture du blog et l'Uruguay m'attendait sur l'autre rive ! 




        Le lendemain, après avoir rempli mes 4 jerrikans d'essence côté argentin en prévision de l'augmentation de tarif de l'autre côté et pris un petit déj' en terrasse consacrant mon statut de touriste sans contraintes, j'entrais sans difficulté en Uruguay en tant que résident argentin, oubliant de présenter mon passeport français pour le tampon souvenir, direction Colonia del Sacramento. Un trajet tranquille de 250kms avec une météo plus clémente, passant par Dolores, Nueva Palmira, & Carmelo.
Je ne saurais dire si c'était toujours l'euphorie du départ, mais j'ai de suite apprécié l'Uruguay et trouvé sa campagne assez jolie sur cette portion, avec des routes légèrement vallonnées et en bon état. J'ai même eu un bon contact avec des agents de la circulation qui m'ont signalé un excès de vitesse par un simple avertissement et une amende conditionnée à un prochain excès. J'ai apprécié la façon de traiter l'événement - avec professionnalisme & bonne humeur - et adapté par la suite mon rythme avec une franche bonne volonté, de celle inspirée par le respect mutuel (et donc pas eu à payer l'amende en sursis). De manière générale, les uruguayen(ne)s m'ont paru sympas et intéressants, et j'ai apprécié quelques détails comme la préférence à l'eau embouteillée localement, un signe parmi d'autres d'une population cherchant des solutions pour de meilleurs lendemains.




        Etant arrivé à la tombée de la nuit (20h) à Colonia, je suis resté le lendemain pour visiter sa vieille ville et profiter de cette ambiance détendue de lieu touristique en hors-saison. J'avais heureusement tiré la leçon du tarif élevé de la nuit précédente et trouvé sur booking.com une petite auberge sympa à la facture plus raisonnable (35 US$/n).
Les "chivitos" (plats ultra-protéinés servis en sandwichs ou à l'assiette contenant en plus du classique set de crudités & fromage une tranche de viande "lomito" + une tranche de jambon + un oeuf au plat) du sympathique Jorge (petit poste sur l'avenida Flores, quelques discussions intéressantes sur "Pepe" Mujica entre autres) et du resto el Torrón ont comblé mes petits creux et m'ont donné l'occasion de remplir quelques pages supplémentaires du K2R.







        Le trajet de Colonia à Montevideo et cette capitale en elle-même ne m'ont pas semblé d'un grand intérêt (vieille ville très décevante même), mais je recommande chaudement un resto du nom de "Ruffino" (au coin de San Jose & Héctor Gutiérrez Ruiz, au pied de l'hôtel où j'ai séjourné) où j'ai savouré une crème brûlée mangue/fruits de la passion tout à fait réussie ! 
Comme vous l'aurez remarqué, ce début de voyage a été un véritable festival de restos, et cela va durer encore un moment avant que l'euphorie du départ et la flemme de cuisiner ne soient tempérées par l'explosion de mon budget estimé... :P




        Celui de Montevideo à Punta del Este en revanche m'a fait longer de bien jolies plages, me faisant multiplier les arrêts pour profiter du plein soleil qui venait adoucir cette fin d'hiver. J'ai particulièrement apprécié le sable ultra-fin et la tranquillité de Piriápolis, et bien que Punta del Este n'ait pas été à la hauteur des commentaires qu'on m'en avait fait (très Côte d'Azur en hors-saison en fait), c'est avec le sourire en coin que j'y ai flâné le soir et le lendemain matin.
Un détail tout de même venait régulièrement me gêner depuis le début du voyage : la distribution des bagages que je ne cessais de re-travailler pour optimiser l'accessibilité des objets les plus utilisés, et surtout le fait de descendre chaque soir les deux sacs étanches pour les ré-installer le lendemain matin... Un problème résolu ce soir-là par le transfert des fringues du sac de rando vers le sac étanche qui le contenait, me permettant de laisser ce sac de rando sur les deux autres avec seulement les fringues de protection pluie & froid et de l'utiliser chaque soir pour déplacer en une fois les divers essentiels que j'ai placés dans le top-case : trousse de toilette / chaussures pour sorties du soir / sacoche ordi (contenant MacBook + disque dur + K2R) & câbles (alims ordi / tel / GoPro) / café-maté & repas rapides de soupe/pain/fromage/viande séchée / thermos & gourde).





        Après un nouveau trajet agréable malgré le mal au dos persistant depuis le départ, et la découverte d'un sandwich brésilien gargantuesque du nom de "Bauru" du côté de La Paloma, le point de chute suivant était le petit village d'Aguas Dulces, proche de Cabo Polonio où j'avais prévu d'aller le lendemain. Le bled était malheureusement et désespérément éteint ce soir-là, au-delà de ce à quoi je m'attendais pour un dimanche soir hors-saison, mais le sympathique hostel (auberge de jeunesse) m'ayant servi de base pour la nuit hébergeait aussi un groupe de trois brésiliennes avec qui j'ai sympathisé (en "portuñol") et pris RdV dans leurs villes de résidence justement prévues sur mon parcours : Alice de Rio Grande et Camila & Karina de Pelotas. Prazer chicas :)
Et cela reste tout à fait secondaire en comparaison du plaisir de rencontrer des gens sympas, mais quel bonheur de n'avoir enfin qu'un unique sac à emmener vers le logement du jour !







        La réserve naturelle de Cabo Polonio, située à une dizaine de kms en dessous de Aguas Dulces, était à l'origine un village de pêcheurs aujourd'hui plutôt axé sur le tourisme. Aucun véhicule n'est autorisé à y entrer, et en fait bien peu le pourraient en raison des quelques kilomètres de dunes à traverser pour y accéder... C'est en camion-navette que l'on s'y rend, depuis la terminale où sont laissés les véhicules des visiteurs. Après avoir récupéré mon sac de rando fourre-tout providentiel et laissé la moto sous un arbre, je suis donc moi aussi monté dans un de ces camions pour un trajet d'une petite demi-heure assez sympa à travers "los medanos", jusqu'à la plage longée sur quelques kilomètres de plus pour atteindre le village. Et effectivement, je ne passais même pas en rêve avec la moto, sans parler de la version chargée avec les bagages !





        L'arrivée sur place ne laisse aucun doute : ici c'est "roots" ! :D
Beaucoup de constructions sont faites en matériaux de récup', la plupart arborent de petits panneaux solaires et/ou éoliennes modestes - le reste fonctionnant sur groupes électrogènes, de petites zones de potagers & végétation sauvage entourent des maisonnettes colorées sans délimitation de terrain, des animaux s'y baladent en liberté (chevaux / cochons / moutons / poules), et l'ambiance y est clairement à une vie relax. :) Et ce calme... Pas un bruit de moteur, juste le clapotis des vagues sur la plage. Un changement radical en comparaison de BsAs et ses pots d'échappement faits maison !




        Après avoir largué mes affaires à l'hostel Viejo Lobo, je suis parti découvrir les environs et en fait tout d'abord manger un morceau en bord de mer : un "gatuzo" à la plancha, bercé par le va-et-vient des vagues venant lécher le pied de la terrasse... Un grand moment de détente !





        La balade digestive a été un vrai plaisir, entre collines verdoyantes et plages rocailleuses, à flâner au pied du phare édifié en 1880 (accès fermé à l'heure de mon passage) et à observer la colonie de loups de mers dans son interminable jeu de "Dégages de là, je vais squatter ta place tant qu'elle est chaude !". A tort ou à raison, j'y ai reconnu un comportement social étonnant similaire à celui de l'espèce humaine, le plus gros venant imposer ses droits et laissant le délogé se démerder à trouver un autre plus petit à éjecter pour retrouver une position satisfaisante, en attendant la prochaine expulsion... :P





        De retour à l'hostel, j'ai fait la rencontre de mes trois sympathiques collocs du jour : Risa, une canadienne en voyage, et Dimitri & Eleonora, respectivement grec et italienne, tous deux prenant quelques jours de repos après six semaines d'activité à Montevideo sur un projet pour l'ONG Rights4water. La soirée a été meublée de discussions intéressantes sur les parcours de chacun et la récente activité de Dimitri & Eleonora, l'actualité internationale, l'aventure de Syriza, et la propriétaire de l'hostel (Vicky) nous a éclairés de quelques chiffres et informations sur le lieu : environ 300 logements construits et interdiction d'en construire plus (et de camper), le passage d'entre 20 & 60 habitants à l'année aux quelques 2.500 touristes en haute saison (heureusement que je suis passé en basse saison ! :x), et comment les locaux s'organisent pour vivre sans connexion aux réseaux d'eau & d'électricité. Après une escapade nocturne sur la plage à se divertir du plancton phosphorescent qui s'illuminait sous nos pas (stress hydrique par déplacement de l'eau du sable sous notre poids), on a poursuivi nos discussions à la bougie jusqu'au milieu de la nuit. 
La session de prise de notes dans mon K2R sur la plage au petit matin a elle aussi été assez magique, d'une tranquillité comme je n'en avais plus ressentie depuis longtemps, avec seulement quelques pêcheurs s'affairant à un peu de maintenance sur leur bateau sorti de l'eau...
Et cerise sur le gâteau, le ptit déj' nous a été amené par un habitant de la zone, Lucio, qui passait de maison en maison proposer les odorants pains & gâteaux préparés par lui et sa femme Edith. Non-content de régaler mes papilles de si bon matin, il m'a ensuite invité à passer chez eux partager un maté et papoter pour faire connaissance... Gracias a Uds Lucio & Edith por tanta buena onda ! :)
Sans hésitation, je recommande ce petit coin de paradis comme l'un des meilleurs spots de l'Uruguay pour ce que j'en ai vu, à ne pas manquer si vous passez dans le coin !

        De retour à la terminale en milieu d'après-midi, et sachant que le trajet jusqu'à Rio Grande - Brazil - serait d'une distance non-négligeable pour mon petit rythme, je me suis contenté de m'approcher de la frontière en passant une dernière nuit en Uruguay du côté de Punta del Diablo, un modeste trajet d'une soixantaine de kilomètres.
Arrivé sur place peu de temps avant le coucher de soleil, je me suis régalé d'un cazón à la parrilla (petit requin) et installé dans le superbe "hostel de la viuda" où j'ai fait la connaissance de Christin, une allemande sympa en vadrouille dans la zone. Pour terminer cette agréable soirée en douceur, je me suis calé à profiter du peu de pollution lumineuse environnante révélant toute la profondeur de la voie lactée depuis le mirador de l'hostel, sorte de terrasse sur pilotis de deux étages accolée au bâtiment principal... Juste magique !






Au programme pour le lendemain : Brazil ! :)

9 nov. 2015

Les préparatifs_Part 4 - Bagages

        Maintenant que tous les équipements nécessaires ont été réunis et que la moto est prête, il est temps de voir comment y caser cette montagne d'objets !

        En plus des deux valises latérales d'une trentaine de litres chacune bricolées avec Carlos et du top-case (coffre amovible) de 46L vendu avec la moto, je me suis procuré chez Touratech deux sacs étanches Ortlieb de 55L pour installer sur la place passager, et chez Happy-Trail deux sacs de 5L prévus pour s'accrocher avec des velcrocs aux défenses moteur latérales, idéaux pour ranger les lourds outils et ramener un peu de poids à l'avant. Alors que j'avais renoncé à l'idée d'installer quoi que ce soit sur le réservoir en raison du très faible espace disponible - dû à la forme du réservoir et au grand angle de braquage de la KLR, j'ai finalement aussi trouvé au dernier moment chez Dafy-Toulouse un sac de réservoir de 5L à aimants, bien plus pratique que la fixation par sangle je dois dire.
Je pensais d'abord ne pas emmener le top-case et installer les deux sacs étanches l'un derrière l'autre en transversal sur le siège passager et les valises, mais la grande quantité de bagages résultant de ma première sélection ne m'a pas laissé d'autre choix et c'est finalement l'un au-dessus de l'autre que j'ai installé ces deux sacs, entre le top-case et le peu de selle qu'il me restait de disponible...




        J'ai essayé autant que possible de respecter plusieurs critères quant au choix de l'emplacement de chaque élément dans les divers conteneurs : vulnérabilité aux chocs et/ou à l'eau et/ou à la chaleur (valise côté pot d'échappement peu recommandée pour les stocks d'essence), fréquence d'utilisation, besoin d'accès rapide (protection pluie et froid, réparations rapides, etc), poids à répartir de façon équilibré entre côté gauche et coté droit... Un vrai casse-tête chinois !
Voici quelques photos des divers sets d'affaires à faire entrer dans ce lot de conteneurs, pour vous aider à visualiser l'ampleur du Tetris en cours : un premier kit d'affaires regroupe les éléments d'entretien & pièces de rechange, un second réunit tout ce qui est équipements de camping / électronique / bouquins, et un dernier pour toutes les fringues normales & moto... Pour ceux qui connaissent ma gigantesque table de salon, sachez que chaque set d'affaires en recouvrait au moins la moitié. :P







        Enfin, je souhaitais emporter un sac à dos de randonnée en prévision de quelques balades sans la moto (Machu Picchu, El Chaltén, etc) et pour un usage urbain de piéton, sensé rentrer dans l'un des deux sacs étanches. Malheureusement, ma toute première tentative de distribution a mis en évidence mon laxisme dans leur sélection, laissant le sac de rando raz-la-gueule et en dehors des sacs étanches, eux aussi raz-la-gueule...



        Je procédais donc à contre-coeur au premier écrémage d'une longue série, pour cette fois limitée aux seules fringues, parvenant à réduire de moitié le volume du sac de rando et ainsi à le faire entrer dans un des deux sacs étanches (en tassant encore un peu plus l'autre et le top-case). 




        Je dois dire que la rapide session de pesage des divers conteneurs résultants m'a laissé quelque peu perplexe quant à la viabilité du set... Mais ces derniers arrangements de bagages ayant eu lieu la veille de rendre l'appartement et prendre la route pour ce voyage - tout du moins c'était prévu, je n'ai pas eu le temps de procéder à un essai en mouvement sur la moto... Grosse erreur, comme j'allais le découvrir le lendemain !




Les préparatifs_Part 3 - Moto

        Sans surprise, la première étape de la préparation moto est de s'en procurer une ! Et à ce stade, chacun choisira selon son projet, ses affinités, et surtout ses moyens dans la gamme disponible sur place. Il y a beaucoup à lire sur le sujet, et c'est évidemment un grand moment que d'essayer de se projeter avec différents modèles et finalement choisir le compagnon de route des quelques mois à venir, mais j'ai cru comprendre que tout peut se faire tant que le coeur y est, du scooter à la Yamaha R1 en passant par toute la diversité présente & passée du monde des 2 roues...

(Adam Hutchinson_Europe on a scooter & Reinhard Hohler_R1-RTW)


        Pour ma part, le type "trail" (mix route / off-road) s'est imposé comme la part raisonnable du choix, en prévision des chemins de terre que je souhaite emprunter d'une part pour profiter au max des zones traversées, et d'autre part de l'envie de ne pas souffrir du manque de confort en position & amortissement, considérant la durée importante du voyage.
La cylindrée de la catégorie des 600cc m'a quant a elle parue le juste équilibre entre la capacité à emmener des bagages d'un côté et limiter le poids en mouvement de l'autre. Les agréables 130kg d'une 250 comme la Honda Tornado ne permettrait que difficilement d'atteindre un minimum d'autonomie (camping / maintenance / etc), mais je ne serais vraiment pas à l'aise avec les 240kg sans équipements d'un monstre comme la BMW 1200GS en entrant dans des zones sableuses ou boueuses... Et puis de toute façon ce genre de machine n'est pas dans mon budget pour le dire gentiment ! :D

        Par chance, le modèle que j'ai choisi après quelques heures de lecture et investigation sur le sujet s'est révélé être disponible en Argentine, bien qu'à un tarif assez prohibitif : la Kawasaki KLR650 - alias la Jeep des motos, probablement la plus capable de sortir de l'asphalte dans cette catégorie (à l'exception de la KTM 690 mais elle n'est pas faite pour voyager). Par chance là encore, j'ai pu l'acheter fin 2013 d'occasion avec 15.000kms au tarif consommé de 75.000 AR$ (équivalent à ce moment à presque 10.000 US$... :x), juste avant la nouvelle salve d'augmentation d'impôts à l'importation début 2014 qui en a fait doubler le prix en quelques mois...

(Capture d'écran de l'annonce de vente de la KLR fin 2013)


        Pour un petit historique rapide de mon expérience 2 roues, sachez que je n'ai jamais eu de mobylette/scooter - sauf à conduire celle de mes potes, mon ami Cheb s'en rappelle encore - et que mon initiation à la moto il y a de ça une petite dizaine d'années en France s'est faite sur une Yamaha FZ6n-S1, une petite "naked" raisonnable de 78ch (600cc en 4 cylindres pour ceux à qui ça parle, et 4 temps bien sûr) pour commencer en douceur... Bien plus que nécessaire en réalité, mais tout bien considéré ce n'était pas un mauvais choix. J'ai suivi en France avec deux autres 600 naked : une Triumph Street Triple R (675 en 3 cylindres, juste magique !) avec laquelle je me suis initié le temps d'un été de folie aux joies du circuit de vitesse, et une Kawa ER6n (650 en 2 cylindres joueur) pour les derniers mois en France avant le départ en Argentine. 
J'ai donc perdu 1 cylindre à chaque changement de machine, et suivi la tendance en Argentine où j'ai roulé uniquement sur des monos... Il va être temps bientôt d'inverser la tendance ! :D

(FZ6 & ER6 en haut, ST3R en bas)


        Une fois arrivé dans ce nouveau pays, mon espoir de passer à une moto de plus de 100ch (la France est l'unique pays au monde à brider ses motos à 100ch :x) a été instantanément douché par les tarifs d'un autre monde du marché local (de 2 à 3 fois l'européen) et l'état de mes économies après ce fantastique été de pistard et le déménagement international...
J'y ai donc d'abord jeté mon dévolu sur une Honda XR250 - Tornado (typée quasi enduro) achetée à San Carlos de Bariloche 18.000 AR$ d'occasion (20.000kms), qui finalement m'aura presque comblé et que j'ai gardée jusqu'au moment de passer à la KLR. Entre temps, sur les quelques trois ans et demi en Argentine avant mon départ en voyage, je serais aussi passé quelques mois par une Honda NX4 - Falcon (petit trail de 400cm3, assez déçu pour un prix double à celui de la Tornado) et quelques semaines par une Honda CB250 - Twister (petite naked avec le moteur de la Tornado) pour vérifier si peut-être cet autre type de moto m'aiderait à accepter la faible cylindrée... Rien n'y a fait, je suis déjà habitué à la qualité de prestation des 600 en moteur & partie cycle (rigidité du cadre / amortissement / freinage), et même si c'est avec un léger pincement au coeur que j'ai vendu ma Tornado, même si la KLR décroche la palme du plus petit moteur de la catégorie des 600 (42ch !), j'étais tout de même vraiment content de retrouver ce niveau de machine.

(Tornado en haut - vous noterez qu'entre les 2 photos j'ai perdu la plaque d'immat' qui pendouillait déjà sur la 1˚, Falcon & Twister en bas)


        D'octobre 2013 à septembre 2015, c'est donc pendant deux ans que j'ai utilisé cette KLR en trajets quotidiens travail-domicile & loisirs, le temps de faire connaissance en douceur et de commencer par petites touches à la préparer pour ce voyage que je lui destinais dès l'achat.
J'ai d'ailleurs pu faire l'expérience de voir jusqu'à quel niveau d'eau je pouvais avancer moteur allumé, lors d'une inondation comme il y en a régulièrement dans ma dernière zone de résidence (Tigre) en raison de ce qu'ils appellent localement "una sudestada" - combinaison de marée montante et de vent du sud-est qui pousse les eaux du Rio de la Plata vers les terres et fais déborder tous les cours d'eau sur les zones urbaines audacieusement proches de ces derniers. J'ai eu de la chance ce jour de ne pas tordre la bielle du piston, mais ça m'a servi à délimiter le niveau maxi d'eau transitable avec ma jeep : quand l'eau arrive aux genoux - juste avant l'entrée du filtre à air, faut vraiment penser soit à un itinéraire bis soit à couper le moteur et continuer en poussant, ce que j'ai fait sur 3kms dans un bon mètre d'eau pour arriver à mon appart...!

(La KLR en mode amphibie)


        La KLR achetée étant donc entièrement d'origine et sans accessoires, si ce n'est le coffre "top-case" que j'ai gardé pour le voyage, il m'a fallu lui faire une préparation complète pour l'adapter aux besoins du projet : protections diverses, améliorations de la partie cycle (amorto adapté & durite de frein avia), ajout de supports latéraux pour valises & adaptation de l'interface supports/valises, ajout de quelques accessoires pour des besoins particuliers (monitoring de batterie et robinet d'extraction d'essence du réservoir + filtre à essence), correction d'un défaut de design connu (le fameux "doohickey" pour ceux qui se pencheraient sur la KLR), et installation de consommables de qualité supérieure (plaquettes de frein, gomards, et kit chaine). Voici une brève description du matériel et de son installation.

- Protections :
        Il faut bien avouer, la probabilité que je me mette quelques pelles au fil du voyage et de mon apprentissage off-road est plus qu'élevée, et installer quelques protections ne peut être qu'un bon investissement. Ce pack comprend des protège-leviers achetés sur place (RaceTech), des défenses latérales moteur elles aussi achetées sur place (ici ils appellent ça des "mata-perros" en raison de l'impressionnante quantité de chiens qui se jettent pour mordre les pneus quand tu passes), et un protège-carter alu fait maison pour remplacer celui d'origine en plastique. Les supports de valises - et en fait surtout les valises elles-même - feront aussi office de protection de la boucle arrière.




- Amortisseurs :
        Etant donné la lourde charge de bagages que j'ajoute pour ce voyage (entre 70 & 100kg) et l'importance d'avoir un amortissement adapté, et malgré le coût non-négligeable (380 US$ chez Happy-Trail + 120 US$ d'envoi en France pour récupération sur place à l'occasion d'un passage mémorable juste avant le départ), je me suis donc fendu d'un bon amorto arrière correctement calibré - i.e. avec un ressort correspondant à la charge prévue ("465 Series Progressive Shock"). Pour ce qui est de l'amortissement avant, il m'a semblé suffisant et je n'y ai pas touché (pas de ressorts de fourche progressifs, ni même de changement d'huile pour une viscosité supérieure), et pour l'instant je n'ai pas trop à m'en plaindre. 
Par contre je dois avouer que je tente de compenser mon excès de bagages par un réglage de pré-charge (les 2 bagues qui viennent comprimer le ressort) au-delà du recommandé, et je ne suis pas sûr que ça soit la solution à mon problème...



- Freinage :
        J'ai pensé un moment à bricoler l'ajout d'un deuxième disque + étrier à l'avant, mais l'opération aurait été assez coûteuse pour un résultat sans doute assez aléatoire. Je me suis contenté de changer la durite de frein avant en plastique (qui devient plus flexible avec la chaleur et perd donc en efficacité au freinage) par une durite de type "avia" (pour aviation) comme on dit en France - et "de acero trensado" en espagnol - qui elle résiste bien au changement de température et maintient correctement le niveau de pression sur les plaquettes.
Introuvables en Argentine, cette durite avia et 2 jeux de plaquettes de frein de qualité supérieure ont été commandés chez Happy-Trail, pour un prix inférieur à un simple jeu de plaquettes ici.



- Supports arrières & valises : 
        Un incontournable du voyage à moto. On peut choisir entre bagages souples ou rigides, mais il n'y a pas 36 solutions quant à leur emplacement sur la moto : soit on voyage très léger et on peut se contenter d'un sac sur la selle, soit on essaye d'emmener un peu plus et il faut alors aménager une structure sur les côtés de la boucle arrière. Et bien qu'il soit possible et préférable d'ajouter ensuite quelques bagages vers l'avant pour équilibrer la charge, il ne fait aucun doute que la grande majorité du poids emporté se situera dans la zone du passager - d'où l'utilité de changer au moins le ressort de l'amortisseur arrière
Pour ma part j'ai opté pour des valises rigides, considérant que la protection apportée au contenu contre les chocs et l'eau - en pensant aux éléments fragiles et importants comme le kit de premiers secours / filtre d'eau / réchaud à essence - compenserait raisonnablement le surplus de poids en comparaison de la solution souple. Pour l'instant je suis encore satisfait de mon choix !
Bien que les entraves aux importations argentines aient une fois de plus en partie limité le choix, je dois reconnaitre d'une part que les produits disponibles en Europe & aux USA m'ont semblé passablement hors de prix (de l'ordre de 800 US$ mini pour une paire de valises et près de 300 US$ pour leurs supports), et d'autre part que l'Argentine semble avoir développé en réponse à ces limitations une plus ample offre de petits artisans proposant des produits certes de qualité inférieure mais à des tarifs nettement plus abordables. J'ai ainsi pu acheter localement un jeu de supports et une paire de valises pour un total d'environ 4.000 AR$, soit +/- 400 US$ à ce moment. Bien qu'il m'ait fallu ensuite faire quelques efforts pour les rendre compatibles, ce tarif est sans l'ombre d'un doute plus adapté à mon budget !
J'ai donc d'abord installé les supports sans grande difficulté, puis adapté avec Carlos les valises aux supports... Bueno, pour être honnête, là c'est lui qui a tout fait, en raison des soudures à l'arc nécessaires pour lesquelles je n'avais ni le matériel ni le savoir-faire ! 
Pour cette adaptation, "on" a d'abord soudé en bas de la valise un rail en forme de "U" ouvert vers le bas pour venir appuyer le poids sur la barre inférieure du support. Puis on a soudé en haut de chaque support deux petites plaques percées chacune d'un trou pour recevoir une grosse visse que l'on a fait sortir de l'intérieur de la valise, chaque visse étant elle-même percée transversalement pour recevoir une goupille une fois insérée dans la plaque du support. Ainsi le poids de la valise est supporté presque exclusivement par la barre basse du support, et la partie haute ne sert qu'à plaquer latéralement la valise au support. Pas idéal, mais c'est la meilleure solution qu'on ait trouvé avec les moyens du bord ! Un deuxième trou sur une visse de chaque valise me permet enfin de passer un cadenas et ainsi sécuriser correctement leur fixation à la moto pour quand je la laisse sans surveillance.
Enfin, l'ajout de quelques sangles fixée par des rivets aux valises me permettent d'emmener quelques litres supplémentaires d'essence au cas où, correspondant avec 4 jerrikans de 2L chacun à une amélioration de 30% de mon autonomie, environ de 400 à 550kms.




- Accessoires :
        Contrairement aux batteries européennes qui sont scellées et ne demandent pas d'entretien, j'ai découvert après quelques tentatives de démarrage infructueuses que la plupart des batteries en Argentine peuvent et devraient être ouvertes de temps en temps, leurs cellules nécessitant un remplissage +/- fréquent avec de l'eau déminéralisée. Afin de pouvoir détecter en avance le manque de liquide et contrôler le voltage de la batterie sans avoir à démonter la moto (caches latéraux et siège), je me suis procuré chez Happy-Trail un multimètre qui reste connecté en permanence sur la batterie, et qui de plus indique la température relevée par un senseur déporté et affiche l'heure (finalement pas si inutile). Un petit support maison fabriqué avec/par Carlos est venu s'installer au-dessus des compteurs pour le recevoir.
Par ailleurs, mon choix d'utiliser un réchaud de camping à essence nécessitant un accès facile à celle du réservoir, on a inséré un raccord déconnectable entre le réservoir et le carburateur, et en avons profité pour ajouter un filtre à essence en prévision des carburants de qualité inférieure dans les zones reculées (gracias Toto !).
Enfin, j'ai ajouté une béquille centrale achetée sur place pour faciliter l'entretien et les réparations, et une prise 12V pour connecter le GPS ou le compresseur électrique, voire les gants chauffants si besoin (eh oui, cette petite merveille de lutte contre le froid existe, marque Gerbing's entre autres).





        Pour terminer, il me restait à régler un problème connu de longue date de la KLR : un défaut de design d'un élément interne au moteur, le fameux "doohickey" en anglais, un tendeur de chaine primaire qui a lâché sur un grand nombre de machines et qui en cas de rupture en fonctionnement a de fortes chances de détruire irrémédiablement le moteur en laissant libre cette chaine d'aller ruiner les engrenages voisins. Ce défaut est censé avoir été corrigé lors de l'unique modification de design que Kawasaki a daigné faire après 20 ans d'existence de cette machine, en 2008 pour une première sortie en 1987, mais la plupart ne sont pas convaincus et recommandent de le changer soi-même, juste pour être sûrs. Je n'ai pas fait le rat sur un problème réglable à peu de frais qui sinon risque de me laisser planté au milieu du désert avec une moto définitivement décédée, j'ai acheté et changé cette pièce dès que possible.
Par ailleurs, en prévision des diverses manipulations prévues et pour mettre toutes les chances de mon côté de pouvoir régler un problème tout seul, je me suis procuré le manuel d'entretien/réparation dédié à la KLR, en version papier pour ne pas dépendre de la batterie de l'ordi en cas de besoin sur le bord de la route.



        J'aimerais pouvoir dire que j'ai globalement préparé cette moto moi-même, mais il faut rendre à César ce qui appartient à Cesar : un grand Merci à toi Carlos, mon mécano en or et maintenant ami qui sans aucun doute a été l'un de ceux qui ont rendu mon voyage possible ! :)
En effet, bien que j'ai tenté le plus souvent possible de mettre les mains dans le cambouis pour apprendre par la pratique, lui demandant de me guider et de m'expliquer, c'est finalement lui qui a abattu la grande majorité du travail, avec le newbie à côté tentant de se rendre utile et d'apprendre par l'observation (et des tonnes de questions !). 
Grande Pingo ! :) 





        And just for fun, moi qui n'avais crevé qu'une ou deux fois en 4 ans sur BsAs, j'ai chopé un clou dans le pneu arrière en me rendant à l'atelier de Carlos à seulement quelques centaines de mètres d'y arriver, le lendemain d'avoir installé les toutes nouvelles chambres à air & pneus, à peine une petite semaine avant le départ... Résultat après avoir choisi de rouler 500m sur la jante jusqu'à l'atelier au lieu de réparer sur place : 8 trous dans la chambre à air toute neuve, 8 patchs à installer en guise d'entrainement intensif aux crevaisons !!!!!!!!



        Et finalement, juste à temps pour le grand départ mais sans avoir eu l'occasion de sortir faire un run d'essai d'une petite semaine dans le coin, la jeep était prête à en découdre ! Vamos ! Prêts pour aller faire un tour en Amérique du Sud ! :)