A ma grande surprise, ce problème de mal au dos a été immédiatement résolu par l'achat d'une gaine lombaire de voyage à mon arrivée à Chuy ! Les divers médocs essayés ces derniers jours ne parvenaient au mieux qu'à atténuer la douleur, mais après avoir couvert confortablement les 200kms qu'il me restait jusqu'à Rio Grande, j'ai eu le plaisir de profiter d'une soirée sans douleurs. Un bon point de réglé. :)
Cette ville frontalière où je n'ai stoppé que le temps d'une pause repas et de quelques achats, juste à la limite entre l'Uruguay et le Brésil (une grande avenue sépare les deux parties de la ville, assez poilant), ne semble pas mériter un arrêt prolongé... Comme un aspect de station essence géante et une ambiance très commerçante, mais au moins il y est de nouveau possible d'espérer trouver des produits corrects à des prix corrects. Appréciable quand même après 4 ans en Argentine et 1 semaine en Uruguay...
La route pour entrer au Brésil par Chuy est clairement d'abord une ennuyeuse ligne droite de quasi 300kms depuis Punta del Diablo, mais on y apprécie aussi un changement progressif de végétation et le passage à travers la réserve écologique "Do Taim", à traverser avec prudence pour préserver la foisonnante faune locale. Je crois d'ailleurs qu'éviter de tamponner une "tapivara", sorte de rongeur de la taille d'un gros chien, participe aussi à se préserver soi-même, particulièrement quand on roule à moto !
Arrivé en début de nuit au centre de Rio Grande, j'ai renoué avec les joies de la navigation à vue pour ne pas avoir chargé de carte du Brésil dans le GPS, et me suis installé dans un hostel repéré la veille sur internet, accueilli par les mises en garde des locaux sur les chances de survie de ma moto à une nuit sur le trottoir : la police étant en grève depuis 2 mois, les affaires ont repris allègrement dans la zone... Par chance, Alice que j'avais rencontrée en Uruguay habite à deux pas, et elle m'a régalé de quelques tequilas en soirée de bienvenue "na Brazil" ! :)
Je dois dire que j'adore comment sonne cette langue, et que c'était un plaisir que d'effleurer pour quelques jours ce pays si attirant. La pluie battante du lendemain d'abord, mais surtout l'envie de se poser et de profiter de ces contacts pour mieux comprendre la zone m'ont fait changer de plan : au lieu de pousser comme un âne batté sous la flotte jusqu'à Porto Alegre, je me suis accordé 3-4 journées de pause à Rio Grande où vit Alice et à Pelotas où vivent Camila & Karina, ces deux villes n'étant séparées que par un court trajet de 60kms - qui allait pourtant se révéler épique.
Arrivé épuisé mais content de ne pas avoir chuté (j'ai cru plusieurs fois que je n'y couperais pas), je me suis calé dans un hostel sympa - Posada do estudante, et ai retrouvé mes deux guides : Camila & Karina. La ville de Pelotas m'a semblé vraiment jolie dans l'ensemble, et les quelques jours passés ici et à Rio Grande à découvrir la zone avec ces hospitalières locales m'a indéniablement donné envie de revenir dès que possible parcourir ce pays. Cette zone de l'extrême sud de ce gigantesque territoire offre déjà un agréable environnement de plages et lagunes, les villes s'organisant autour du transport fluvial dans un style original mélangeant du colonial retapé, du populaire coloré, et un peu de contemporain malgré la baisse d'activité frappant peu à peu la région.
Connaissant malheureusement le temps de trajet important pour ces 300kms, je ne me suis pas lancé sur cet aller-retour d'une bonne heure et ai décollé vers 16h direction l'Uruguay, heureusement de retour à la config sans la sacoche PC à l'avant...
Erreur pressentie et confirmée : voyager de nuit c'est pas terrible ! J'ai pu atteindre la sortie de la réserve do Taim avant que ne s'éteignent les dernières lueurs du jour, mais les deux dernières heures de route se sont faites dans la nuit noire, avec comme coup du sort l'ampoule du feu de croisement qui me lâche... Je vous raconte pas le nombre d'appels de phare que j'ai ramassés pour rouler plein phare sans autre option ! Et pour couronner le tout, mon compteur de vitesse/distance m'a lui aussi lâché à hauteur de Chuy. Pour la vitesse je me débrouille avec l'expérience de celle ressentie, mais côté nombre de bornes parcourues depuis le dernier plein c'est plus compliqué... Heureusement les stations ne manquent pas et il suffit pour cela de faire le plein régulièrement sans s'approcher de la réserve.
Arrivé à 22h à l'hostel de la Viuda que j'avais apprécié à l'aller, je me suis de nouveau calé sur le mirador à coller sur la voie lactée après de délicieux "sorrentinos al queso de cabra" chez El Tano.
Erreur pressentie et confirmée : voyager de nuit c'est pas terrible ! J'ai pu atteindre la sortie de la réserve do Taim avant que ne s'éteignent les dernières lueurs du jour, mais les deux dernières heures de route se sont faites dans la nuit noire, avec comme coup du sort l'ampoule du feu de croisement qui me lâche... Je vous raconte pas le nombre d'appels de phare que j'ai ramassés pour rouler plein phare sans autre option ! Et pour couronner le tout, mon compteur de vitesse/distance m'a lui aussi lâché à hauteur de Chuy. Pour la vitesse je me débrouille avec l'expérience de celle ressentie, mais côté nombre de bornes parcourues depuis le dernier plein c'est plus compliqué... Heureusement les stations ne manquent pas et il suffit pour cela de faire le plein régulièrement sans s'approcher de la réserve.
Arrivé à 22h à l'hostel de la Viuda que j'avais apprécié à l'aller, je me suis de nouveau calé sur le mirador à coller sur la voie lactée après de délicieux "sorrentinos al queso de cabra" chez El Tano.
La route jusqu'à Atlántida (juste avant Montevideo) ce jour puis jusqu'à Gualeguaychú - Argentina le lendemain m'a ramené en express à quelques bornes derrière ces belles plages que je garderai comme image dominante de l'Uruguay, pour ce que j'en ai connu. Mais la température qui ne cessait de doucement remonter pour sortir de l'hiver m'a enfin permis de remiser les gros gants chauds pour ceux d'été plus confortables, un appréciable symbole de l'amélioration météo à venir. Et j'ai enfin pu gouter ce fameux surubí à Gualeguaychú, qui mérite effectivement ses louanges. Délicieux avec un simple jet de citron !
Sur la photo de droite où on prend l'apéro le soir (oui je sais, l'iphone montre ses limites en photo de nuit), je vous présente de gauche à droite los cabritos porteños : Carlos, Toto, Chincho, et Dany !