9 nov. 2015

Les préparatifs_Part 2 - Matériel

        J'aime avoir du bon matos et être satisfait de mes achats, et mes recherches m'ont poussées chez Happy-Trail.com pour les accessoires de la KLR & Touratech pour le reste, où je me suis fourni en ligne la plupart des équipements. Je vous passe les détails sur le bonheur de faire des achats à l'étranger sur internet depuis l'Argentine et me contenterai de dire ici que j'ai d'abord subi les lourdes mesures de restriction à l'importation sur le premier pack Happy-Trail (830 US$ dont 240 d'envoi pour 10 éléments) avec un surcoût d'environ 2.200 AR$ (≈ 280 US$) en douane argentine + 2.250 AR$ (≈ 290 US$) à ma banque en tant qu'impôt spécifique visant à limiter ces achats (les fameux 35% de la RG.3550 pour les locaux au parfum). J'ai tout de même pu récupérer une grande partie de cette dernière somme un an plus tard, sachant que l'inflation de 40% annuel avait entre temps réduit d'autant la valeur réelle de cette somme... J'ai ensuite heureusement trouvé une voie alternative pour le pack Touratech grâce à l'aide de plusieurs amis compatissants dont je préserverai l'anonymat mais qui se reconnaitront, un grand merci à eux ! :)
Pour vous donner un ordre de grandeur, le pack d'équipements commandé chez Touratech a représenté environ 1.500 euros d'investissement pour une cinquantaine d'éléments (en fait une trentaine de types d'éléments dont certains en nombre comme 10 sangles / 4 jerrikans / ...). Et presque aucun de ces éléments n'était disponible à la vente en Argentine, pas même dans le magasin de BsAs qui m'a informé de pas pouvoir les commander en raison des limitations à l'importation, sans parler du tarif hallucinant des quelques éléments dispos sur place...
Enfin, les plus gros équipements comme le téléphone satellite ou le MacBook ont été achetés séparément, le téléphone en France et livré par mon père lors de son passage en vacances fin 2014, et le MacBook directement sur BsAs, au dernier moment après avoir essayé de me contenter d'un ChromeBook (essai non-concluant à mon goût malgré des avantages certains).

        Voici les principaux équipements que j'ai choisis pour m'accompagner dans cette vadrouille.

- Kit Premiers Secours : 
        Je suis parti sur un "Professional First Aid Kit" de Care Plus (via Touratech), dont la liste exhaustive du contenu est disponible sur le net pour les curieux, et qui pour faire court contient de quoi faire quelques sutures en plus des classiques pansements, bandages, et autres accessoires stériles. 
J'y ai ensuite ajouté moi-même quelques médicaments de base contre maux de crâne / diarrhée / constipation / déshydratation / allergie, les cachets de chloroquine pour la malaria, un antibiotique à spectre large, et quelques relaxants musculaires qu’il me restait en boutique (Voltarène, Diclofenac, etc).
J'espère ne pas en avoir besoin, mais mieux vaut l'avoir sous la main au cas où.



- Eau : 
        En Argentine / Uruguay / Brésil, je me suis permis de continuer à boire l'eau du robinet en me fiant simplement au goût pour discriminer les qualités acceptables de celles plus douteuses ou désagréables, et je n'ai pour l'instant pas eu le moindre souci d'intestins en vrac. Etant sur le point d'entrer en Bolivie, je vais commencer à utiliser de l'eau embouteillée, et ce jusqu'à redescendre à hauteur du Chili, mais les situations "normales" ne demandent pas d'équipement particulier à ce sujet.
En revanche, dans l'éventualité d'une panne moto ou accident me bloquant temporairement dans une zone éloignée de toute urbanisation, j'emporte le nécessaire pour filtrer / traiter / stocker un minimum d'une douzaine de litres d'eau. L'idée est d'être en mesure de se servir à n'importe quel cours d'eau ou flaque pour quelques jours de camping sauvage sans prendre le risque d'empirer la situation.
Ce kit comprend un filtre MiniWorks EX de MSR (cartouche en céramique à coeur en charbon actif, valable pour jusqu'à 2.000L avec quelques nettoyages), un Steripen (stérilisation par UV), un désinfectant liquide à base de chlore pour laver des légumes / préparer un repas, une poche de 10L flexible, un thermos 1,5L pour l'eau chaude du café/maté, et une gourde 1L pour l'eau fraiche.



- Abri : 
        Rien de bien exceptionnel de ce côté, si ce n'est qu'une bonne partie de la sélection initiale a giclée lors des différents écrémages de poids depuis le départ. Le pack initial comprenait une tente igloo 2 places / un tapis de sol isolé (une face alu) / un duvet léger (suffisant jusqu'à 15˚C) tous de Décathlon que j'avais déjà, un matelas gonflable acheté en Argentine, une moustiquaire chopée sur Touratech en prévision de quelques nuits à la belle étoile, et un hamac de poche prêté par mon ami Nico (merci à toi). Après quelques semaines de voyage et les premiers écrémages, il ne me reste plus que la tente et le duvet ! :D



- Cuisine : 
        Hormis le classique kit de couverts de camping (poêle & casserole alu / assiette & tasse inox / filtre à café de mug / salière-poivrière / opinel-économe-fourchette-cuillère), le seul achat pour l'alimentation a été le réchaud à essence (Giga Power_SnowPeak) qui me permet de ne pas avoir a cherché de cartouches de gaz : je vais directement me servir au réservoir de la moto (j'y ai rajouté à cet effet un petit robinet) !
Pour l'instant (50 premiers jours), je dois dire qu'il fait encore un peu frais pour camper et j'utilise plutôt le matos cuisine des auberges de jeunesse où je passe, mais les petites bouffes au coin de la tente ne devraient plus tarder.



- Communications : 
        Un smartphone peut amener quelques options intéressantes comme le GPS ou certaines applications vraiment pratiques (surtout quand elles peuvent fonctionner en off-line, comme "iOverlander" & "Maps.me" que je viens de découvrir en papotant avec d'autres routards), mais un simple téléphone de base couvrira aussi bien les besoins essentiels de communication, et sera sans doute plus facilement compatible avec la taille des cartes SIM locales. Une nouvelle puce pour chaque nouveau pays, pour ne pas se retrouver avec une facture démentielle...
Mais pour être certain de pouvoir passer un appel d'urgence si besoin au milieu du désert, il n'y a que le téléphone satellite ! Mes recherches m'ont poussé à choisir le réseau Inmarsat pour le tarif compétitif à l'achat du téléphone associé : l'IsatPhone2 dans mon cas à environ 1.000 US$. Il faut ensuite ajouter une carte SIM et un crédit de communication, de l'ordre de 300 euros valables 6 mois pour 250 "unités" (≈ 250mn d'appels/datas).
Il faut quand même avouer que ça enlève un poids de se dire qu'en cas de carton, je pourrais me contenter de presser le "bouton d'urgence" en haut du tel-sat (aux seules conditions d'y avoir préalablement chargé le numéro à lancer et d'avoir suffisamment de batterie) et attendre qu'on me réponde "où est-ce qu'on passe vous récupérer ?" :)



- Navigation : 
        Tout d'abord ce sont les bonnes vieilles cartes papier, qui contrairement à GoogleMaps te donnent les infos du type de revêtement (et il faut reconnaitre que la différence est notable entre 100 bornes d'asphalte et 100 bornes de piste de terre...). J'en ai maintenant une pour (presque) chaque pays, et certaines de zones spécifiques (Nord-Ouest Argentin, Patagonie, ...). J'y passe pas mal de temps le soir à choisir ma route des prochains jours et à rêvasser sur celles que je n'aurai pas le temps d'emprunter, et je la consulte régulièrement sur la route pour vérifier des détails et me repérer plus précisément. J'ai aussi une paire de jumelles offerte par mes potes avant le départ et une boussole qui me serait utile si je parvenais à la rendre lisible en permanence, fixée quelque part sur le tableau de bord, mais celle que j'ai est un modèle de randonnée qui ne le permet pas. Je vais creuser le sujet quand j'aurai le temps (je pense déjà à ces boussoles à 2 balles qui flottent dans une sphère de liquide, peut-être dans un magasin de camping...).
Mais c'est aussi un GPS, que j'ai failli ne pas prendre avant le départ en me disant que l'électronique étant hors de prix en Argentine, j'attendrais un autre pays pour faire cet achat. Et puis mon ami & collègue Jose-Luis m'a sauvé la mise en m'échangeant le sien contre un karcher que j'avais en vente. J'avais largement sous-estimé le confort que représente le fait de savoir en permanence à quel niveau du trajet je me situe, quelle gueule a la route sur les prochaines dizaines de bornes (lacets de montagnes ou lignes droites de champs), sans parler de l'arrivée dans une nouvelle ville - avec ou sans adresse - où je repère instantanément le carré vert de la place du centre ville, lieu où se trouve généralement l'office du tourisme qui saura me filer toutes les infos logement/repas ! 



- Informatique & électronique divers : 
        Avoir un bon ordinateur portable fiable et résistant est non seulement d'une grande aide pour beaucoup de tâches basiques comme la recherche d'informations ou la communication, mais aussi d'un certain confort pour tout ce qui est musique / lecture / photos / vidéos, même si d'autres options existent pour chacun séparément (et puis mieux vaut éviter de se trimballer plusieurs appareils si un seul peut suffire).
Etant donné les importantes vibrations inévitablement induites par le voyage en moto sur des pistes d'AMZ, le critère de base pour choisir la machine est d'avoir un disque dur SSD (Solid State Drive, comme les clefs USB) qui ne sont pas sensible aux chocs. S'il peut en même temps être pas trop cher, étant donné le risque relativement élevé qu'il soit détruit lors d'un carton ou volé, ce n'est évidemment pas plus mal.
J'ai d'abord cru que j'arriverais à respecter ces 2 critères en achetant un ChromeBook (Acer C720p, Celeron-2955U / HD-SSD-32G / Ram-DDR3-2G / 270 euros neuf), d'autant que j'avais trouvé un programme nommé "Crouton" qui faisait tourner Ubuntu dans le navigateur Chrome et permettait ainsi de compenser les limitations du ChromeOS qui nécessite une connexion internet pour quasi toutes ces fonctionnalités/programmes. Malheureusement, une autre limitation de ce ChromeBook est venu handicaper l'Ubuntu, ce dernier tournant finalement à travers le ChromeOS : il n'existe pas encore de driver pour la plupart des périphériques externes, comme par exemple pour le disque dur externe SSD de 500Go que je venais d'acheter (les 32Go du disque dur interne du ChromeBook étant très vite noyées sous la quantité de données)... 
Ce dernier point a sonné le glas du ChromeBook, et j'ai acheté au dernier moment sur BsAs un MacBook Air 11" (Core i5 / HD-SSD-250G / Ram-DDR3-4G) dont je me réjouis chaque jour malgré le lourd investissement que ça a représenté (17.300 AR$ / ≈ 1.200 US$), ruinant donc mon 2˚ critère d'équipement "perdable" ! 
J'avais par ailleurs déjà acheté en France une caméra GoPro pour filmer mes initiations circuit et autres sorties, qui me permet d'enregistrer environ 3h en HD-1080p (depuis le casque ou le guidon) avant que la batterie ne déclare forfait. Pas de problème du côté de la carte SD qui définit sa capacité mémoire, ce temps d'enregistrement maxi ne parvient pas à remplir la moitié des 32G que je lui ai collé. Ajoutez à cela un appareil photo compact (Nikon CoolPix), des adaptateurs & chargeurs, un convertisseur 12V_DC - 220V_AC pour alimenter tout ce petit monde depuis la moto sur un site de camping, et un jeu de lampes pour les manipulations nocturnes, et vous êtes prêts pour ouvrir votre bureau de plage ! :)


4 commentaires:

  1. Personnellement je vais attende un résumé de ton matériel par quelqu'un qui l'aura lu l'article jusqu'au bout.. :)

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  2. si si... je l'ai enfin lu jusqu'au bout cet article ! :) Mais wahouuuu mon Gilou... t'as pas fait dans la dentelle niveau préparatifs...

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  3. C'est clair, je me suis un peu enflammé :P
    J'ai pensé que ça méritait un peu plus de prépa qu'un WE de camping, mais en fait ça en mérite pas beaucoup plus !

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